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RACINE INFO : Haïti/ Crise : Le GPDH exprime sa consternation face à l’escalade de violence provoquée par les gangs à Port-au-Prince

Dans une note de presse parvenue à la Rédaction de Racine Info, le Groupement pour la Protection des Droits Humains (GPDH) déclare qu’il est terrifié face à la montée vertigineuse des actes de banditisme et l’absence continue de l’État. « Inacceptable et inconcevable sont les maîtres mots pour qualifier cette période, qui est une grande première dans notre histoire en tant que peuple. Le GPDH en est attristé », lit-on dans ladite note.

En effet, le GPDH ne garde pas le silence face aux exactions des gangs armés. « Depuis des jours, les gangs s’entendent pour semer le chaos dans le pays. Ils se regroupent sous le nom de « VIV ANSANM » et attaquent des institutions républicaines. Commissariats, prisons, tribunaux, ministères, le palais national entre autres ont subi l’assaut des bandes armées. Ces actes sont perpétrés sous l’œil impuissant de la Police Nationale d’Haïti et des Forces Armées d’Haïti, ainsi que le laxisme des plus hautes autorités du pays. La population civile, pour sa part, est laissée pour compte face à la force de terreur des gangs armés. On dirait que le pays est pris dans un complot », déplore la note en question.

« De plus, quatre policiers ont été assassinés au sous-commissariat de Bon-Repos après des heures de combat en attente de renfort. Le sous-commissariat de Cazeau a été incendié. La prison civile de Port-au-Prince n’a pas pu résister et plus de 3000 prisonniers ont été libérés. La prison civile de la Croix-des-Bouquets a subi le même sort, où plus de 1000 détenus se sont évadés. Pourtant, le Conseil Supérieur de la Police Nationale ne définit aucune stratégie pour ramener la paix dans la cité », ajoute la note du GPDH.

Plus loin, le GPDH fustige l’irresponsabilité des autorités du pays. « Par conséquent, l’État ne met rien en œuvre pour faire respecter ni pour protéger les droits inaliénables de la personne humaine. Le concept de droits humains n’a aucun sens dans la première république noire. La peur, l’angoisse, le désespoir marquent les visages de tous les Haïtiens. Ceci est dû à l’inefficacité et au laxisme des autorités. Dans ce contexte inédit, les responsabilités doivent être fixées, et le Dr Ariel Henry doit tirer les conséquences de son incompétence, ainsi que les membres de son gouvernement, pour pouvoir repartir sur de nouvelles bases », continue ladite note.

Par ailleurs, le GPDH dit exhorter la classe politique à faire preuve de grandeur et de magnanimité pour la prochaine transition politique afin de remettre sur pied les institutions étatiques. « Cette classe politique, qui a entraîné le pays dans cette impasse, a l’occasion de se faire pardonner en faisant œuvre qui vaille », lit-on encore dans la note.

« Enfin, le GPDH demande à la communauté internationale d’arrêter de s’immiscer dans les affaires internes de la République d’Haïti et de prioriser une solution à l’haïtienne », conclut cette note qui porte la signature de Me Ashley JEAN BAPTISTE, Défenseur des droits humains et vice-président du GPDH.

RACINE INFO

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