Vladimir Poutine a accepté une trêve de 30 jours sur les frappes en Ukraine

Mardi, Vladimir Poutine a accepté de suspendre pendant 30 jours les frappes sur les infrastructures énergétiques en Ukraine. Cette décision fait suite à un appel avec Donald Trump, durant lequel le président russe a posé ses conditions pour parvenir à un cessez-le-feu global. Cette mesure intervient alors que l’Ukraine, de son côté, mène régulièrement des attaques sur les raffineries et les installations pétrolières russes. La proposition initiale d’une trêve mutuelle sur les infrastructures énergétiques avait été formulée par Kiev avant d’être reprise par les États-Unis dans le cadre de discussions plus larges sur un cessez-le-feu.
Le Kremlin a confirmé que Vladimir Poutine avait réagi favorablement à l’initiative et donné des instructions immédiates aux forces armées russes pour cesser les frappes sur les infrastructures ukrainiennes. Cependant, malgré cette avancée, aucun accord n’a été conclu concernant un cessez-le-feu total et inconditionnel, que Donald Trump et les autorités ukrainiennes appellent de leurs vœux. Moscou a insisté sur plusieurs exigences, notamment un contrôle strict de la ligne de front et l’arrêt de la mobilisation forcée en Ukraine, considérant ces points comme des éléments clés pour garantir une trêve durable.
Parmi les autres conditions posées par Vladimir Poutine figure la cessation complète de l’aide militaire et du partage de renseignements occidentaux en faveur de l’Ukraine. Selon la présidence russe, cette exigence est essentielle pour prévenir toute escalade future et encourager un règlement diplomatique du conflit. Donald Trump avait déjà suspendu l’aide militaire américaine début mars, ne la rétablissant qu’après que Kiev eut accepté les grandes lignes de son projet de cessez-le-feu. Pour poursuivre les négociations, des groupes d’experts russes et américains sont en cours de formation afin d’examiner les modalités d’un accord global et durable.
En parallèle aux discussions sur l’Ukraine, les deux chefs d’État ont également abordé d’autres dossiers internationaux, notamment la situation au Moyen-Orient et la sécurité maritime en mer Noire. Ils ont également convenu d’organiser un échange de 175 prisonniers de guerre de chaque côté, prévu pour mercredi. Sur une note plus légère, la présidence russe a révélé que Donald Trump avait soutenu l’idée de Vladimir Poutine d’organiser des matchs de hockey entre des joueurs russes et américains dans les deux pays, signe d’une volonté affichée de normaliser les relations bilatérales au-delà des tensions géopolitiques.