RACINE INFO: USA: Allocation du président Joe Biden lors de la première session du sommet du G20 | Rio de Janeiro, Brésil
MONSIEUR LE PRÉSIDENT : (En cours) tout le monde autour de cette table. Cela va nous demander à tous du temps. Cela demandera notre participation à tous et notre capacité à assumer nos responsabilités.
Tout d’abord, il me semble qu’il y a certaines étapes clés. Premièrement, nous devons investir à grande échelle pour aider les pays à atteindre les objectifs de développement durable et à relever les défis mondiaux. Nous avons accompli des progrès notables en renforçant la puissance de feu des banques de développement multilatérales afin qu’elles aient davantage de ressources pour relever les défis, tels que les pandémies et le changement climatique.
Nous devons maintenant veiller à ce que la Banque mondiale puisse poursuivre son travail dans les pays les plus vulnérables. Je suis fier d’annoncer que les États-Unis s’engagent à verser 4 milliards de dollars au cours des trois prochaines années à l’Association internationale de développement (IDA), de la Banque mondiale. Comme vous l’a dit mon ami Ajay, l’IDA est une intervenante de première ligne auprès des pays les plus pauvres du monde. J’encourage tous ceux qui sont présents autour de cette table à renforcer leurs promesses de dons en décembre.
En outre, nous devons mobiliser des capitaux privés à l’échelle des besoins. Je suis fier du travail de mon pays dans ce fonds, notamment la mobilisation de 60 milliards de dollars par le biais du Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales. Ce partenariat changera la donne en matière de sécurité alimentaire, en particulier dans le corridor de Lobito en Afrique.
Deuxièmement, l’allègement de la dette. Trop de nations sont obligées de choisir entre investir dans l’avenir et rembourser leur dette. C’est pourquoi, au début de cette année, je me suis associé au Kenya pour annoncer la Vision Nairobi-Washington.
Cela se résume à une proposition simple. Pour les pays qui sont prêts à entreprendre des réformes audacieuses et des investissements intelligents, nous devrions faire trois choses : mobiliser davantage de ressources auprès des banques multilatérales de développement ; ensuite, débloquer des financements du secteur privé à faible coût ; et enfin, s’engager à faire circuler de l’argent dans ces pays plutôt que de le retirer au moment où ils en ont besoin. Et je tiens à le souligner : à mon avis, tous les créanciers doivent jouer un rôle.
Enfin, nous devons tous nous efforcer de mettre fin aux conflits et aux crises qui sapent les progrès réalisés en matière de sécurité alimentaire dans le monde.
L’Ukraine. Les États-Unis soutiennent fermement la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Tous ceux qui se trouvent autour de cette table devraient, à mon avis, en faire autant.
Et, à ce propos, l’invasion brutale de l’Ukraine par la Russie a entraîné la crise alimentaire la plus importante de toute l’histoire.
Au sujet de Gaza. Comme je l’ai déjà dit, Israël a le droit de se défendre après le pire massacre de Juifs depuis l’Holocauste, mais la manière dont il se défend, alors même que le Hamas se cache cruellement parmi les civils, revêt une grande importance.
Les États-Unis ont été les premiers à apporter une aide humanitaire à Gaza, et nous continuerons de faire pression pour accélérer la conclusion d’un cessez-le-feu qui garantisse la sécurité d’Israël, ramène les otages chez eux et mette fin aux souffrances du peuple palestinien et de ses enfants.
Je demande à toutes les personnes ici présentes d’accroître leur pression sur le Hamas, qui refuse actuellement cet accord.
Et sur le Soudan. Nous assistons à l’une des crises humanitaires les plus graves au monde : 8 millions de personnes sont au bord de la famine. Cela mérite notre indignation et notre attention collectives. Les acteurs extérieurs doivent cesser d’armer les généraux et parler d’une seule voix pour leur dire : « Arrêtez de déchirer votre pays. Cessez de bloquer l’aide au peuple soudanais. Mettez fin à la violence. »
Permettez-moi de conclure par ceci. Comme vous le savez, c’est mon dernier sommet du G20. Nous avons progressé ensemble, mais je vous invite à persévérer, et je suis sûr que vous le ferez, que je vous y invite ou non.
Ce groupe a le pouvoir d’ouvrir une nouvelle ère de développement durable, de passer de milliards à des milliers de milliards d’aide à ceux qui en ont le plus besoin.
Tout cela peut sembler ambitieux, mais ce groupe peut jeter les bases pour que cela devienne réalisable.
Merci beaucoup, et je me réjouis de la suite de notre discussion.