RACINE INFO: Haïti / Transparence : La République d’Haïti est dorénavant membre du Réseau GlobE
L’Etat haïtien, à travers l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), est désormais membre du « Réseau GlobE », le plus grand Réseau mondial des autorités anti-corruption.
Cette adhésion, portée par les efforts persistants du Directeur Général de l’ULCC, Me Hans Ludwig Joseph, survient à un moment décisif où le pays appelle à un nécessaire renforcement de la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption et de recouvrement des biens mal acquis.
« C’est une avancée majeure qui confirme la détermination de l’État Haïtien de traquer partout les dilapidateurs des fonds publics. Cette nouvelle action concrète de l’ULCC, facilitera, entre autres, la détection des biens et investissements des personnes sous enquêtes en Haiti pour corruption », déclare le Directeur de l’ULCC, expert principal et point focal de la lutte anticorruption en Haïti.
Établi sous les auspices de l’Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), en 2021, le « Réseau GlobE » réunit, 206 autorités de détection et de répression spécialisées dans la lutte contre la corruption. Cette structure de coopération transnationale informelle facilite le partage rapide d’informations entre les pairs pour mieux identifier, enquêter et poursuivre les infractions de corruption transfrontalières et récupérer les avoirs volés.
Notons qu’en marge de sa participation à la 15ème session du Groupe d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la corruption portant sur la coopération internationale et à la 18e session du Groupe de travail à composition non limitée sur le recouvrement des avoirs, qui se tiennent au Centre international de Vienne, en Autriche, du 10 au 14 juin 2024, la République d’Haïti a manifesté son engagement à tirer pleinement parti de ce Réseau d’autorités. Cette coopération internationale doit permettre, à travers, entre autres, les mécanismes de sanctions institués tant par les Nations-Unies que par d’autres pays étrangers, d’identifier et de geler des fonds publics détournés; cachés à l’étranger, d’interdire de voyager les personnes indexées pour corruption et d’autres formes de criminalités organisées.
« Ces mesures contribueront grandement à dissuader d’autres acteurs à se livrer à des actes préjudiciables aux trésors publics et inciteront les décideurs à gérer la chose publique avec probité, efficacité et dans le respect des engagements internationaux de l’État haitien en matière de lutte contre la corruption », estime Me Hans Ludwig Joseph, Directeur Général de l’ULCC.
Lourdien BOUMBA