Politique

RACINE INFO : Haïti/ Politique : L’accord de Montana propose une feuille de route avant la prise de fonction du conseil présidentiel de transition

Dans un document parvenu à la Rédaction du journal Racine Info, l’accord du 30 août 2021, couramment appelé « accord de Montana » met au clair sa position par rapport à la poursuite du processus de la nouvelle transition tout en proposant une feuille de route.

En effet, à travers le document en question, l’accord de Montana souhaite que les représentants des principaux secteurs sociaux, politiques, religieux et économiques d’Haïti conviennent collectivement en vue de définir le cadre de la transition pour mettre fin à ce chaos, placer Haiti sur le chemin de la reconquête de sa dignité et rétablir l’ordre constitutionnel. « Ce consensus commun aux parties prenantes signataires de cet Accord advient en ce moment de crise grave qui met en péril notre nation et le peuple haïtien, pris au piège depuis trop longtemps entre la mauvaise gouvernance, la violence multiforme et la soumission de l’exécutif d’Etat à un agenda qui ne tient pas compte des intérêts du pays », peut-on lire dans le document en question.

Plus loin, ce consensus prôné par l’accord de Montana se fonde sur les principes suivants : l’inclusion, la citoyenneté et la participation, l’intégrité, le rétablissement de la paix, la transition ordonnée, et la protection et le respect de la souveraineté nationale.

De plus, le document de l’accord de Montana définit l’organisation du gouvernement de transition. « Le/la Premier/ière ministre est nommé.e par le Conseil Présidentiel de la Transition en consultation avec les signataires de l’accord et sur la base d’une liste de trois (3) noms soumis par les différents secteurs signataires du présent Accord, conformément aux mécanismes et critères établis. Le Premier Ministre ne pourra pas participer aux prochaines élections », précise ledit document.

« Le/la Premier/ière ministre en accord avec le CP choisit les membres du cabinet ministériel conformément aux mécanismes et critères établis en annexe. Les organisations de la société civile et les secteurs politiques signataires de l’Accord de consensus politique seront sollicités pour une liste de compétences en fonction de la feuille de route du Gouvernement », ajoute-t-il.

En outre, l’accord de Montana se statue sur la mission et la responsabilité du gouvernement de transition. « La mission du Conseil Présidentiel consiste à : nommer un Premier ministre ou une Première ministre, constituer un Gouvernement de Sauvetage et d’Union Nationale et remettre Haïti sur la voie de la dignité, de la légitimité démocratique, de la stabilité et de sa souveraineté », enchaîne le document en question.

Par ailleurs, l’accord de Montana met l’accent sur les problèmes réels du pays et envisage des interventions prioritaires. Parmi ces problèmes à résoudre; on parle du rétablissement de la sécurité publique et nationale, l’organisation de la conférence nationale et de la réforme constitutionnelle, l’établissement des conditions pour des élections démocratique, crédibles et participatives, la restauration de la justice et de l’État de droit, et le redressement institutionnel et économique.

Concernant l’insécurité qui bat son plein dans le pays, l’accord de Montana compte redresser la situation dans ses projets. « Un Conseil National de Sécurité (CNS) sera créé, pour donner une réponse aux différents aspects de la crise de sécurité du pays. Il sera chargé d’élaborer, de veiller à l’application et au suivi d’un plan national de sécurité et de stabilité multidimensionnel en consultation avec les parties prenantes publiques, civiques et sécuritaires, ainsi qu’avec des experts nationaux et internationaux », informe le document.

« Le CNS définira les modalités de coopération avec les partenaires internationaux en vue de l’amélioration de la sécurité, notamment l’assistance technique à la PNH et du système judiciaire ainsi que les mesures de protection internationales nécessaires pour accompagner Haïti dans la résolution de manière durable des fléaux sociaux de l’insécurité, de la violence armée, des trafics de personnes, de stupéfiants, d’armes, de munitions, et la contrebande », lit-on encore dans ledit document.

« Le CNS définit et supervise les arrangements relatifs à l’assistance internationale en matière de sécurité (Résolution 2699 du CSNU et autres), en consultation avec les communautés, les acteurs de la sécurité, de la gouvernance et de la société civile, ainsi que des experts nationaux et internationaux », poursuit le document.

De surcroît, l’accord de Montana propose six grands chantiers devant règlementer le conseil présidentiel en fonction des compétences et expertises des membres. Il s’agit d’un chantier économique, d’un chantier de Justice, d’un chantier de sécurité, d’un chantier d’infrastructure, d’un chantier de Gouvernance et d’un chantier de Santé.

RACINE INFO

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