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RACINE INFO : Haïti/ Migration : Amnesty International adresse une lettre ouverte au Président dominicain Luis Abinader à propos des violations des droits humains des Haïtiens dans son pays

Dans une lettre ouverte adressée, le mardi 2 avril écoulé, au président de la République dominicaine et à d’autres institutions de l’État, Amnesty International, en collaboration avec des organisations dominicaines de défense des droits humains, a exigé la cessation des violations des droits fondamentaux que subissent les Haïtiens, les Dominicains d’origine haïtienne et les personnes noires dans le cadre des politiques migratoires de facto racistes dont les modalités d’application s’appuient sur une discrimination raciale, entraînant ainsi l’exclusion de personnes haïtiennes et dominicaines sur la base de leur origine ethnique.

« Le gouvernement dominicain lui-même a déclaré avoir expulsé plus de 250 000 Haïtiennes et Haïtiens en 2023, y compris des personnes nécessitant une protection internationale. Ces expulsions collectives constituent une violation flagrante des obligations internationales de la République dominicaine et mettent en danger la vie et les droits des personnes concernées. Les retours forcés vers Haïti doivent cesser », a déclaré Ana Piquer, directrice pour les Amériques à Amnesty International.

« La décision radicale du gouvernement, qui a suspendu toutes les bases légales permettant aux personnes haïtiennes de travailler, d’étudier ou de résider dans le pays, a eu de lourdes conséquences : des familles ont été séparées et de nombreuses personnes se sont retrouvées dans l’incertitude quant à leur situation migratoire », ajoute la lettre.

Dans cette lettre ouverte, Amnesty International et les organisations signataires soulignent que l’exclusion des personnes noires d’origine haïtienne et dominicaine est le résultat d’un ensemble de politiques migratoires discriminatoires, et notamment de la détention et des expulsions collectives qui touchent les personnes haïtiennes, y compris des enfants et des femmes enceintes ou venant d’accoucher. Les organisations appellent les autorités à garantir dans les plus brefs délais l’accès des Haïtiennes et Haïtiens aux procédures d’asile, sans aucune discrimination ; et à rétablir les voies légales d’entrée et de séjour pour les travailleurs·euses, les étudiant·e·s, les personnes en quête d’asile, les migrant·e·s cherchant à résider légalement dans le pays, ainsi que dans le cadre du regroupement familial.

« Face à l’urgence de la situation, il est impératif que la République dominicaine s’engage à construire une société antiraciste », souligne Ana Piquer, directrice pour les Amériques à Amnesty International.

Par ailleurs, Venancio Alcántara, le Directeur général des migrations de la République Dominicaine, a déclaré que les opérations d’expulsion des citoyens étrangers trouvés sur le territoire dominicain, avec un statut d’immigration irrégulier, se poursuivaient normalement.

« Comme l’exige la loi générale sur l’immigration 285-04, tout étranger qui se trouve illégalement dans le pays doit être expulsé et en ce sens, nous travaillons. Nous n’avons aucune pression parce que nous faisons notre devoir », ajoute Alcantára.

Soulignons que ces déclarations ont été faites quelques instants avant qu’Amnesty International ne demande au gouvernement dominicain de mettre fin aux politiques d’immigration racistes mises en œuvre contre les Haïtiens.

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