RACINE INFO: Haïti, l’indifférence criminelle du monde face à l’effondrement
Haïti, ce berceau de liberté qui a inspiré tant de luttes pour l’émancipation des peuples, est aujourd’hui réduit à une terre de désolation, abandonnée par une communauté internationale spectatrice. Alors que les gangs armés ravagent le pays, pillant, violant et assassinant, les nations du monde, qui prônent la solidarité, observent en silence. Cette passivité face au drame haïtien n’est rien d’autre qu’une complicité honteuse.
Les interventions étrangères du passé, notamment celles des Casques bleus, ont laissé des blessures profondes dans la mémoire collective. Ces forces, supposées instaurer la paix, ont introduit des fléaux : crimes sexuels, propagation du choléra, vols, et corruption. Ces souvenirs douloureux expliquent le rejet massif de toute nouvelle occupation militaire sur le sol haïtien. Mais cela ne justifie en rien l’inaction totale des États, qui, au lieu de proposer des solutions adaptées, laissent Haïti sombrer dans le chaos.
Le peuple haïtien ne demande pas d’être sauvé, mais d’être soutenu avec des moyens techniques et matériels pour reprendre en main son destin. Les gangs, désormais mieux équipés que les forces de l’ordre, paralysent le pays. La police nationale, démunie, et l’armée haïtienne naissante ont besoin de ressources modernes : radars pour détecter le trafic d’armes, drones pour surveiller les zones sensibles, hélicoptères blindés, véhicules tout-terrain et autres équipements lourds.
Il faut également des techniciens pour former les Haïtiens à manier ces outils de guerre. Avec une telle aide, les forces locales, appuyées par une population déterminée, pourraient éradiquer ces bandes criminelles en quelques mois.
Pourquoi ce soutien fait-il défaut ? Quel jeu cynique se joue sur le dos de ce peuple meurtri ? Chaque jour sans assistance technique est un jour de plus où les criminels renforcent leur pouvoir, un jour de plus où les Haïtiens sont contraints à l’exil, alimentant une crise migratoire aux répercussions régionales.
Le monde entier bénéficie de l’héritage d’Haïti, nation pionnière de l’abolition de l’esclavage. Ignorer ses appels au secours revient à piétiner cet héritage. Il ne s’agit pas de charité, mais d’un devoir moral, historique et humain.
Haïti meurt sous les yeux d’un monde qui détourne le regard. Ce silence complice est un crime. Face à cette tragédie, l’inaction n’est pas une option : elle est une trahison des valeurs fondamentales de solidarité et de dignité humaine.
RACINE INFO