RACINE INFO : Haïti : Le CNSCA dénonce la passivité des autorités haïtiennes et la complaisance de la communauté internationale dans l’insécurité généralisée du pays

Dans une note parvenue à la rédaction de l’agence de presse en ligne RACINE INFO, ce jeudi 5 mai 2022, le Conseil National de la Société Civile Ayitienne (CNSCA) dénonce la passivité des autorités haïtiennes et la complaisance de la communauté internationale dans l’insécurité généralisée qui bat son plein dans le pays.
Le CNSCA souligne que, depuis le mois de juin, une situation de panique avait éclaté à Martissant où une guerre entre deux gangs rivaux ont obligé environs 19000 personnes à fuir leurs maisons pour se réfugier chez des proches, sur des places publiques ou sur des sites d’accueil spontané pour se protéger des rafales d’armes automatiques des bandits qui s’entretuent pour le contrôle du territoire, alors que l’État exprime sa négligence par rapport à ces actes.
Il souligne également que onze (11) mois se sont déjà écoulés depuis que la population de Martissant est déplacée, les écoles, les centre médicaux, les églises, les magasins et les maisons sont fermés, incendiés par les criminels ou détruits par la guerre ou ont servi d’abris pour les malfrats pour se protéger des rafales des gangs rivaux ou de la Police Nationale d’Haïti. Onze (11) mois, selon lui , depuis que Martissant est laissé dans un état de décrépitude où les quatre (4) départements souffrent de ce cancer sous le regard impuissant de la Police Nationale qui tente vainement de repousser les bandits, sous les regards cyniques des autorités gouvernementales qui ne font rien pour ramener la paix dans l’aile sud de la capitale qui est devenue le carrefour de la mort.
Le CNSCA précise que peu de temps après cette catastrophe que plusieurs personnalités politiques et des membres de la société civile avaient tiré la sonnette d’alarme en vue d’alerter les autorités sur une éventuelle prolifération des gangs et une criminalité généralisée si des mesures n’étaient pas prises pour freiner l’insécurité galopante qui fait rage dans le pays.
La situation actuelle de la plaine du cul-de-sac est le résultat de l’absence de réponse donnée par les autorités du pays, car depuis environ deux semaines, soit du 24 avril au 3 mai, 9000 personnes ont dû abandonner leurs maisons, 39 sont tuées, 68 blessées, 8 portées disparues, 23 maisons incendiées, 48 écoles fermées, cinq (5) centre médicaux et huit (8) marchés ferment leurs portes à cause de la guerre qui a éclaté entre » chien méchant » et » 400 mawozo » , selon un bilan partiel de la protection civile, a fait remarquer le CNSCA.
Alors, face à cette situation, le CNSCA dit prendre note que, jusqu’à date, aucun grand effort n’est fait du côté gouvernemental et qu’aucune marque de sympathie de la part de la communauté internationale qui se dit amie d’Haïti. Il profite de dénoncer la passivité du gouvernement qui ne fait rien pour résoudre le problème d’insécurité et la complaisance de la communauté internationale qui a promis monts et merveilles depuis le drame de Martissant en juin dernier, qui jusqu’à présent n’a rien fourni en termes de supports techniques, financiers pour accompagner la Police Nationale dépassée par les événements.
<< Toutefois, le CNSCA demande aux autorités haïtiennes, notamment au gouvernement et à la police de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour ramener la paix et la sécurité dans le pays afin que les citoyens puissent regagner leurs toits, pour que les écoles et toutes les autres institutions de ces zones puissent reprendre leur cours normal. Du coup, le CNSCA demande à la communauté internationale de finir avec sa complaisance avec les bandits alors qu’elle avait promis de nous aider à les combattre. Il faut tenir ses promesses! En outre, le CNSCA invite les autorités haïtiennes à prendre toutes les dispositions nécessaires pour traquer les bandits jusqu’à leurs derniers retranchements afin que la paix et la sécurité puissent régner dans tous les coins et recoins du pays. Car de leur laxisme et de leur complaisance, le peuple en a assez souffert.
Monsieur Joseph Domingue ORGELLA Coordonnateur du Conseil National de la Société Civile Ayitienne « CNSCA », >> mentionne-t-il dans cette note.