RACINE INFO : Haïti/Journée internationale des droits de la femme : l’OPC dénonce les violences et injustices subies par les femmes et filles haïtiennes
En ce 8 mars, consacré à la journée internationale des droits de la femme par les Nations Unies et célébrée cette année autour du thème : « Investir en faveur des femmes : Accélérer le rythme. », l’OPC, INDH accréditée auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dit saluer les femmes pour leur courage, leur résilience, leur participation active à la lutte pour le respect des droits humains et de la démocratie.
En effet, cette année, l’OPC précise qu’elle commémore cette journée avec inquiétude, préoccupation et interrogation face à la dégradation de la situation des droits de la femme un peu partout dans le monde.
L’OPC, cite à titre d’exemple, le prix Nobel de la paix 2023, Madame Narges Mohammadi, emprisonnée en Iran, pour sa lutte courageuse en faveur de la liberté et des droits de la femme.
L’OPC, à l’occasion de ce 8 mars 2024, dit honorer les femmes haïtiennes, en particulier les policières qui se sont engagées pour protéger les vies et les biens ; aujourd’hui cibles et victimes des criminels, les épouses et les mères de nos policiers tombés dans l’exercice de leur mission au sein de la PNH, les “madan sara” (rançonnées et décapitalisées) en proie à l’insécurité sur les routes et dans l’arrière-pays, les ouvrières des usines de sous-traitance, victimes d’injustice sociale, les travailleuses domestiques trop exposées à la discrimination, les professionnelles de tous les secteurs confondus (avocates, juges, médecins, professeures, enseignantes, journalistes, entrepreneures, femmes d’affaires) durement frappées par la crise socio-politique, les femmes et les filles, victimes de violences basées sur le genre (VBG), butin de guerre des gangs armés, notamment Micheline Dort, jeune fille âgée de 22 ans, tuée de deux balles dans son vagin dans la journée du jeudi 30 novembre 2023, par le chef du gang Grand Grif dans l’Artibonite, Luckson Élan pour avoir refusé de se laisser violer.
Plus loin, l’OPC ne cache pas ses préoccupations sur la situation actuelle du pays. « L’OPC regrette qu’en 2024 les violences accrues ne permettent pas de commémorer solennellement cette journée en poursuivant le combat de la lutte pour le respect des droits de la femme dans un pays où les dirigeants se montrent insouciants et irresponsables », lit-on dans une note de presse de l’OPC publiée ce vendredi 8 mars.
Plus loin, l’OPC alarmé par cette situation de violence extrême en ce 8 mars qui devrait être une journée de commémoration des avancées, dit réitérer son engagement à lutter pour le respect des droits et libertés de toutes les femmes sans discrimination aucune conformément à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
« Cette journée spéciale, où un ensemble de femmes sont obligées de fuir leurs maisons pour se réfugier dans des camps de fortune, où des filles sont privées d’école parce que leurs établissements scolaires sont utilisés comme abris provisoires pour des déplacés internes fuyant la violence des gangs, soulève un ensemble d’interrogations sur la gravité de la situation socio-politique et la démission visible des autorités de l’État », ajoute ladite note.
De plus, l’OPC dit envoyer ses sympathies aux nombreuses femmes enlevées, violées et torturées.
« Ce 8 mars 2024, journée internationale des droits de la femme, marquée en Haïti par l’incertitude, le viol, la violence, le vide politique doit être le dernier de ce cycle de l’errance, de l’insécurité et de l’illégalité. Il est temps de mettre fin à l’improvisation et à l’horreur planifiée », lit-on dans la note en question qui porte la signature de Renan Hédouville, Protecteur du citoyen.
RACINE INFO