RACINE INFO : Haïti/ Insécurité : L’UNESCO condamne fermement les actes de vandalisme enregistrés à l’École Nationale des Arts (ENARTS), l’incendie criminel de l’École Normale Supérieure (ENS) et d‘autres institutions éducatives et culturelles d’Haïti
Dans un communiqué de presse rendu public le mercredi 3 avril 2024, l’UNESCO condamne fermement les actes de vandalisme enregistrés à l’École Nationale des Arts (ENARTS) et l’incendie criminel de l’École Normale Supérieure (ENS) et dans d’autres institutions éducatives et culturelles d’Haïti.
En fait, l’UNESCO dit qu’elle tient à rappeler que l’École Nationale des Arts (ENARTS) est un centre d’enseignement artistique qui œuvre à l’épanouissement des artistes et au rayonnement de l’art haïtien à travers le monde, tout en assurant une formation de base classique et artistique de qualité. En plus d’être un des piliers du système éducatif par sa vocation, l’UNESCO avoue que l’École Normale Supérieure (ENS), quant à elle, est la plus ancienne institution de formation des enseignantes et enseignants du pays.
« La violence des gangs a aussi touché les Facultés des Sciences (FDS), d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire de l’Université d’État d’Haïti (UEH) et plusieurs institutions scolaires publiques et privés. Certaines ont été vandalisées, pillées et envahies par des bandits armés mal intentionnés, avec des prises d’otages et de violence à l’encontre des étudiants et des élèves », déplore l’UNESCO.
« Ces actes de vandalisme, de pillage et d’incendie criminel contre les institutions d’enseignement du pays ont des conséquences dévastatrices sur l’avenir de la société haïtienne, en particulier pour les générations présentes et futures. Ces attaques contre les institutions d’enseignement du pays doivent cesser. Elles ne sauraient être en aucune façon tolérées », continue l’organisation en question.
Plus loin, l’UNESCO tient à rappeler à toutes les parties que l’éducation est un droit humain fondamental dont le but est de sortir les hommes et les femmes de la pauvreté, de réduire les inégalités et d’assurer un développement durable de la société. Ce droit inaliénable est consacré par la constitution haïtienne, différentes conventions internationales ratifiées par Haïti, comme la Déclaration universelle des droits de l’homme (en son article 26) ; la Convention relative aux droits de l’enfant (article 29), le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, (article 18) ; la Convention UNESCO de 2005 sur la Protection et la Promotion de la Diversité des Expressions Culturelles ratifiée par Haïti en 2010 et qui représente le dispositif juridique mis en œuvre par l’UNESCO en faveur de la diversité créatrice et destiné à favoriser un environnement mondial où la créativité des individus et des peuples est protégée dans sa riche diversité ; la déclaration sur la sécurité dans les écoles signée par plus de 111 pays, dont Haïti.
« Le droit à l’éducation figure également parmi les droits fondamentaux de tous les Haïtiens et haïtiennes reconnus par la Constitution de la République d’Haïti de 1987 amendée, (article 32) », ajoute le communiqué de l’UNESCO.
Plus loin, l’UNESCO souligne qu’elle continue d’appuyer les chantiers de la réforme éducative en Haïti à travers notamment la mise en place du nouveau curriculum qui vise à faciliter l’inclusion et la réussite scolaire par l’introduction du multilinguisme basé sur la langue maternelle, la révision des programmes, l’obligation du préscolaire, l’extension de l’éducation à la citoyenneté, la valorisation de la culture, du sport, de la technologie, etc.
De surcroît, l’UNESCO poursuit son soutien au peuple Haïtien dans la reconstruction parasismique et anticyclonique d’une centaine d’écoles au niveau de la Grand ’Anse, du Sud, du Nord et de l’Artibonite, dans le cadre de la mise en œuvre du « projet adaptation au changement climatique et réduction des risques de catastrophe dans les infrastructures scolaires » financé par le fond d’adaptation.
« L’UNESCO réitère une fois de plus son engagement indéfectible aux côtés de l’État haïtien à travers les Ministères de la Culture et de la Communication, de l’Éducation nationale et de la Formation Professionnelle, à tous les secteurs concernés par l’éducation et la culture, pour accompagner toutes les catégories d’apprenants et les enseignants de tous les niveaux du système éducatif haïtien : du préscolaire à l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, en passant par l’éducation non formelle et la formation technique et professionnelle », conclut ledit communiqué.
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