RACINE INFO: Haïti-Culture: Le Rara
Le Rara est une forme musicale originaire d’Haïti, jouée lors des défilés de rue, généralement au cours de la semaine des Pâques.
Leurs origines stylistiques sont du vodou, origines culturelles d’Haïti d’abord puis de la
République dominicaine dans les années 1990.
Les instruments utilisés sont des instruments typiques: Trompettes, güiros (instrument à percussion), ect.
Il a été popularisé à travers Haïti au début du 16ème siècle.
« Le festival rara a probablement été développé au cours de la période de l’esclavage colonial, quand les esclaves africains et les afro-créoles dans la colonie de Saint-Domingue lorsqu’ils faisaient usage d’instruments musicaux durant le dimanche de Pâques »
Certains, dont l’ethnologue Jean Coulanges, considèrent que le rara est un héritage des taïnos qui habitèrent l’île avant la colonisation. Il serait lié à l’équinoxe de printemps, jour consacré par les Mayas à la nature. De plus, les traces des majors-jonc se retrouvent chez les Mayas, notamment dans le Yucatán au Mexique.
Le Rara aurait par la suite été adopté par les esclaves africains. Le syncrétisme religieux serait ensuite venu se greffer à cette fête, donnant la coïncidence avec le calendrier chrétien. Ceci amena à penser que les manifestations Rara sont des festivités païennes.
Le Rara contemporain (des années 2010)
est depuis un certain temps [évasif], le Rara haïtien est joué dans des concerts tels que Haiti Jazz. Le Rara en Haïti est aussi utilisé à des fins politiques pour les manifestations politiques et les campagnes électorales. Les paroles abordent aussi des sujets difficiles comme l’oppression politique ou la pauvreté. Des groupes et musiciens de rara sont parfois interdits d’exercer leur rythme et certains contraints à l’exil.
Le chanteur folk Manno Charlemagne avait subi un tel parcours avant son retour et son élection comme maire de Port-au-Prince dans les années 1990. Les deux plus grands bastions du rara sont: La ville de Léogâne et tout le département de L’Artibonite, bien que le rythme se trouve dans tous les recoins d’Haïti, notamment durant les activités de l’agriculture durant lesquelles les paysans chantent et dansent du rara à en perdre la tête, ce, depuis plus de 5 siècles. Le rara est intimement lié aux lwas du vodou haïtien.
Variante : Le gagá en République Dominicaine
La tradition du rara a vécu un deuxième processus de syncrétisme en se développant en République Dominicaine, pays où le rara a eu le plus d’impact, après Haïti. Il s’agit du gagá, une tradition.
Le Rara fait désormais partie intégrante de la scène musicale du pays, où il est familièrement connu comme gagá.
La musique est jouée par la population afro-dominicaine comme hommage culturel aux ancêtres africains et aux homologues haïtiens.
La tradition du Rara s’exprime sous la forme d’une procession sur des dizaines de kilomètres, durant près de 24 heures. Ces déplacements ont pour but de pérenniser et partager la tradition du Rara entre les communautés de pratiquants.
Les processions attirent des spectateurs non pratiquants nationaux et internationaux et deviennent une attraction touristique.