RACINE INFO : Haïti-Crise : L’AO-DH demande au premier ministre Ariel Henry de se démettre de ses fonctions pour sauver la souveraineté nationale d’Haïti

<< Invitation à emboîter le pas à cet élan collectif de prise de conscience face à l’impératif d’agir bien et vite au fait de la récupération urgente de la souveraineté nationale d’Haïti et des acquis régaliens, sociaux, politiques, historiques et culturels haïtiens>>, tel est l’objet d’une lettre ouverte adressée au Dr Ariel Henry acheminée à la rédaction de l’agence de presse en ligne RACINE INFO, ce mardi 20 septembre 2022.
L’Alliance des Organisations des Droits Humains ( AO-DH ) qui est un organisme de défense des droits humains, de plaidoyer, d’éducation aux droits humains, dénonce les dérives provoquées par la mauvaise gouvernance du premier ministre Ariel Henry, l’unique chef de l’exécutif haïtien, après l’assassinat crapuleux du président Jovenel Moïse. Il souligne que 2 jours qu’après le feu président eût choisi Ariel Henry comme premier ministre, Jovenel a été assassiné, et que le choix de ce dernier était l’unique choix favorable pour l’international malgré que le peuple haïtien le juge illégitime suivant le vœu de la constitution.
<<Quoique vous l’avez été sous la base d’un accord de bon copinage, de subordination, grandement soutenu par la communauté internationale qui n’hésite toujours pas et de trop à se réclamer comme super cheffe des pouvoirs publics haïtiens. Vous l’aviez accepté quand même au mépris des prescrits de la Constitution haïtienne sur laquelle vous aviez cyniquement, ironiquement, hypocritement et avec tant de moqueries, prêté le fameux serment : *Je jure, devant Dieu et devant la Nation, d’observer fidèlement la constitution et les lois de la République, de respecter et faire respecter les droits du peuple haïtien, de travailler à la grandeur de la Patrie , de maintenir l’indépendance nationale et l’intégrité du territoire.*
Vous l’aviez quand même accepté malgré le « Deal » qui vous a été imposé. Celui de travailler et d’œuvrer à tous égards, généralement quelconques, sauf à l’intérêt supérieur, à la souveraineté et à l’intégrité nationale. Vous l’aviez quand même accepté, malgré le fait qu’on vous a exigé de travailler sous le leadership non éclairé, non civilisé, d’un chef d’État mégalomane, trivial et bovariste qui s’installe désespérément de l’autre côté de l’île avec l’ultime mission de dénigrer, de détruire, de chercher à rabaisser la nation haïtienne, tout en étant disposé à violer la Constitution de la République dominicaine, à piétiner les instruments internationaux relatifs aux droits humains, à ignorer son origine misérable et sans histoire glorieuse. Bref, toutefois qu’il s’agisse du fait de combattre le peuple hatien qui est et sera toujours à la base de l’existence et du développement de la République dominicaine.
Vous l’aviez accepté, en dépit du fait que celui qui vous nomma Premier Ministre fut lâchement assassiné, sauf décision judiciaire contraire, par les siens et consorts, sans que vous n’ayez le moindre courage nécessaire de dire non à celles-là et ceux-là qui vous auraient fait injonction de faire obstacle à toutes démarches visant à faire justice, en fait, à un être humain, un père de famille, un mari, comme vous, et surtout un président de la République.
Tout compte fait, vous l’aviez accepté dans des conditions honteuses, malhonnêtes, malicieuses, intempestives.
À votre place, toute personne de caractère, intègre, soucieuse de son pays, une personne cultivée d’un patriotisme avéré, d’une humanité irréversible, entre autres, aurait carrément refusé de mettre en œuvre ces missions ignobles, dévalorisantes, sulfureuses, trahissables contre le destin intègre et le bien-être des haïtiennes et Haïtiens partout où elles/ils puissent se trouver. Mais après tout, c’est vous et vos pairs!
Monsieur le premier ministre demisionnaire, il est vrai que l’article 158 de la constitution d’Haïti a stipulé les prescrits légaux pour vous confier l’autre branche de l’exécutif sans pour autant avoir besoin d’aucun appui compromettent et prostitué, tel que celui des politiciens- politiciennes véreux-vereuses de la SDP, celui du Core Groupe, de la BINUH, bref de la communauté internationale, entre autres. Mais, malencontreusement, vous aviez à tort traîné votre couille jusqu’à fragiliser voire même empoisonner votre mandat constitutionnel, contenu entre 90 à 120 jours, avec des vieux pieux, des supports compromettants, des propositions indécentes. Ironie du sort, tout ce paquet a été construit au mépris et contre le peuple haitien, pour la simple et bonne raison que ce plan ait été élaboré sans lui.
Il a été au vu et au su de tout le monde que vous avez été bénéficier d’un accord non inclusif, mal conçu par un petit clic de politiciens-politiciennes pauvres d’esprit, chercheurs-chercheures de pains, vendeurs-vendeuses des Droits à la dignité, l’intégrité et la souveraineté du peuple haitien. Malheureusement ils/elles s’enfouent de tout ce qui a trait aux droits de la personne humaine. Par contre vous aviez encore accepté de rentrer tête baissée dans cette piège tendue à tort ou à raison, par celles-là et ceux-là en qui vous avez inspiré et inspirez encore beaucoup de confiance en leur qualité de boss, professeurs-professeures, experts-expertes de la corruption, de la médiocrité, etc.
Monsieur le premier ministre demisionnaire, nous nous empressons à vous dire et vous rappeler que votre mandat constitutionnel comme Premier Ministre, chef de la primature de la République d’Haïti, l’autre branche de l’exécutif, à côté de la présidence vacante, depuis le 07 juillet 2021, est arrivé à termes depuis le 11 septembre 2022.
Sauf considérations contraires, aussi absurde que cela s’impose, ce fameux accord du 11 septembre 2021, de nature non inclusive, et intéressée, par rapport aux intérêts mesquins du groupuscule qui l’avait fabriqué de toutes pièces; aurait illegalement et illegitimement prolongé votre mandat, bref, respectivement au mépris de la Constitution haïtienne et contre la volonté manifeste du peuple haitien conformément à ses droits civils et politiques, économiques, sociaux et culturels.
Il convient aussi de considérer, Monsieur le Premier ministre démissionnaire, suivant ledit accord, que votre mandat inconstitutionnel et illégitime est également arrivé à termes le 11 septembre 2022. Donc. Il faut irréfutablement en tirer révérence.
En effet, au nom de la solidarité ministérielle, par voie de conséquence, tout le gouvernement que vous dirigiez est censé, à date, inconstitutionnel, illégitime, donc, vous et vos ministres et tous les directeurs généraux que vous aviez nommés, ont censé exercer un pouvoir sans mandat, sans légitimité. En dépit de ce fait dûment constaté, vous continuez à gérer la « res publica » et prendre de grandes décisions qui engagent l’État haitien. Vous vous installez confortablement et tranquillement, et avoir l’esprit tranquille à la tête d’un groupe d’hommes et de femmes qui volent et violent en fait l’autorité régalienne de l’État haitien. Où avez-vous puisé cette espèce de legitimisation et d’autorité pour exercer un pouvoir sacrément prescrit par la Constitution de la République d’Haïti étant souverainne et indépendante, bon amie de toutes les nations du monde, mais jamais être une subordonnée inconditionnelle de quiconque, d’aucun pays de notre planète.
Ainsi, vous auriez dû inscrire votre plan dans cet impératif incontournable : soit de conduire vos démarches au fait de retourner dans la Constitution que vous avez abandonnée depuis votre accession au pouvoir; soit de trouver, à travers un dialogue national, un consensus, aux fins d’accoucher un accord socio-politique largement large, conçu dans les normes constitutionnelles, d’éthique et incluant ainsi le respect et la garantie des droits fondamentaux, des droits civils et politiques, économiques sociaux et culturels des Haïtiens et des Haïtiens.
Pour ce faire, Monsieur le Premier ministre démissionnaire, étant donné, vous avez bien compris, que vous êtes en train de liquider les affaires courantes de l’État, de par ce droit de préséance, il paraît évident que vous ayez au premier chef le devoir de prendre le leadership de ces démarches visant exclusivement le retour sur les bons rails de la nation haïtienne. Lesquelles actions urgentes et impératives devraient se faire dans les quarante huit heures qui suivent, soit du 19 au 21 septembre 2022. Il s’agit de:
1-Annuler les décisions prises en Conseil des Minstres de facto, tenus respectivement les 11 et 13 septembre 2022, ordonnant l’augmentation des prix du carburant sur le marché formel et déclarant l’état d’urgence sécuritaire.
2- Faire l’inventaire suivi d’un constat légal dans les bureaux du président de la République d’Haïti, au Palais National, et mettre sous scellé à toutes fins que de droit, les bureaux du Président de la République
2- Publier exceptionnellement cet inventaire dans le journal officiel du Gouvernement.
3- Faire mettre sous scellé et remettre au Sénat de la République l’écharpe présidentielle ensemble une version original ou une copie conforme à l’original
de l’inventaire général dûment effectué dans les bureaux du président décédé.
4- Réunir avec les membres restants des pouvoirs législatif et judiciaire, aux fins d’élaborer un Plan Majeur et régalien de sortie de crise à l’haitienne.
Cette réunion doit se dérouler exclusivement avec les pouvoirs publics Haïtiens au fait de pouvoir faire ressortir librement les aspects régaliens et souverains de la nation haïtienne. Bref sans la participation de l’étranger, des membres de la société civile, les partis politiques, entre autres.
5- Organiser des assises permettant au plan de sortie de crise accouché par les trois pouvoirs publics d’être l’objet de discussion, d’implémentation au cours d’assises plénières nationales en tendem sur toute l’étendue du territoire haitien, avec la participation des représentants et représentantes de toutes les organisations de la société civile, des partis politiques, des congrégations religieuses, du vodou, LGBTQI, entre autres.
6- Signifier le document final, devant donner lieu à un accord de gouvernance transitoire, au Secrétaire général des Nations Unies, à la Nonciature apostolique, ce, à titre consultatif et diplomatique.
7- Recevoir la démission formelle de tous les membres de votre gouvernement qui resteront à disposition de la Justice au besoin et de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) aux fins d’audit.
8- Publier l’accord de gouvernance transitoire dans le journal officiel du Gouvernement ensemble un chronogramme d’activités.
9- Assurer la mise en œuvre de l’accord de gouvernance transitoire issu des assises plénières nationales.
10- Procéder à l’installation du Gouvernement bicéphale issu dans l’accord de gouvernance transitoire.
11- Remettre la charge au nouveau Gouvernement de consensus national.
Veuillez recevoir Monsieur le Premier ministre démissionnaire, Dr Ariel HENRI, l’expression de nos considérations hautement patriotiques cadrées dans le respect et la garantie des droits imprescriptibles, indissociables, inaliénables de la personne humaine en Haïti>>, a-t-il dénoncé et recommandé au premier ministre Ariel Henry.