RACINE INFO: Haïti: Crise humanitaire à Port-au-Prince : les réfugiés de Solino crient à l’aide

À Port-au-Prince, la crise des réfugiés prend une ampleur inquiétante. Les habitants de Solino, chassés de leurs maisons par des gangs armés, manifestent pour dénoncer une double injustice : l’occupation illégale de leurs logements et l’inaction des autorités. Ce mardi, des barricades enflammées ont été érigées sur les principales artères de Bourdon et Lalue, témoignant du désespoir d’une population en quête de solutions.
Les conditions de vie dans les camps de fortune, où vivent ces déplacés internes, sont devenues inhumaines. « Nous n’avons ni eau potable ni installations sanitaires décentes. La maladie et l’insécurité nous guettent à chaque instant », raconte un réfugié de Solino. La promiscuité et le manque de ressources exacerbent une situation déjà critique, transformant les camps en zones de souffrance prolongée.
Le gang « Viv Ansanm » est pointé du doigt par les habitants comme principal responsable de leur calvaire. Selon les manifestants, ces groupes armés occupent leurs maisons et imposent leur loi dans le quartier, créant un climat de terreur. Faute d’intervention des autorités, certains envisagent l’autodéfense comme ultime recours pour regagner leurs foyers, un choix risqué dans un contexte de violences omniprésentes.
Face à cette crise, les appels au gouvernement et à la Police Nationale d’Haïti (PNH) se multiplient. Les réfugiés réclament une action rapide pour rétablir la sécurité et leur permettre de retrouver une vie digne. Mais en attendant, la tension reste palpable à Port-au-Prince, où chaque jour qui passe aggrave la situation de ces familles dépossédées.
Edouard Rodolphe