Nécrologie

RACINE INFO: Félix Cumbé, l’Haïtien qui a fait danser les Dominicains, nous a laissés trop tôt

Un panégyrique biographique et musical du professeur Antoine NERILUS

 

Le 11 février 2025, le monde de la musique a perdu une étoile dont l’éclat ne s’éteindra jamais : Félix Cumbé, né Critz Sterlin, s’est éteint à l’âge de 60 ans en République dominicaine.

 

Né en Haïti le 4 août 1964, il a foulé, enfant, la terre dominicaine, où il a enraciné son destin artistique. Son talent s’est épanoui dans un pays qui, d’abord terre d’accueil, est devenu sa patrie d’adoption, le berceau d’une carrière où la passion et la créativité ont forgé sa légende.

 

Félix Cumbé s’est imposé dans les années 1980 avec le single El Gatico, écrit pour l’orchestre d’Aníbal Bravo. Sa voix, tour à tour vibrante et caressante, a séduit le public à travers des titres comme Déjame Volver et Félix Cumbé, interprétés aux côtés de Fernando Villalona. Ces mélodies, empreintes de saudade et de fête, ont fait de lui une figure incontournable du merengue et de la bachata.

 

Artisan de son propre destin, il a poursuivi sa route après son départ du groupe d’Aníbal Bravo, fondant sa propre formation musicale. En 2012, il a réaffirmé son génie avec Tú no ta’ pa’ mí (Y yo aquí como un ma’icón), un titre qui a prouvé, s’il en était besoin, que le public ne l’avait jamais oublié.

 

Reconnu comme un ambassadeur culturel, Félix Cumbé a obtenu la nationalité dominicaine en 2021, consacrant ainsi une vie d’échange et d’amour entre les deux nations. Ce geste officialisait ce que la musique avait déjà scellé : son appartenance à un peuple qui l’avait fait sien.

 

Ses albums, de Juanita la Cafetera (1987) à El Inmigrante (2002), ont gravé son nom dans l’histoire musicale caribéenne. Son style, fusion de rythmes cadencés et d’émotions profondes, a transcendé les frontières, rappelant que la musique ne connaît ni passeport ni douane.

 

Aujourd’hui, Félix Cumbé repose entre deux patries, l’une qui l’a vu naître, l’autre qui l’a vu s’épanouir.

 

Aujourd’hui, Félix Cumbé repose entre deux patries, l’une qui l’a vu naître, l’autre qui l’a vu s’épanouir. Mais s’il est parti, sa voix, elle, continue d’unir Haïti et la République dominicaine, sur une partition où les notes de la fraternité ne cesseront jamais de résonner.

 

Antoine NERILUS, professeur de langues, passionné de culture, fan de Félix Cumbé et d’Antony Santos, interprète/traducteur, politologue et journaliste.

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