RACINE INFO : Entre aberration et incohérence, le Canada veut ouvrir un bureau en République Dominicaine pour coordonner l’aide internationale à Haïti
Selon la Ministre des Affaires Étrangères Mélanie Joly, le Canada va ouvrir un bureau en République Dominicaine pour coordonner l’aide internationale à la Police Nationale d’Haïti.
En effet, selon la chancelière, le Canada investit 20 millions de dollars canadien pour ouvrir ce bureau qui deviendra l’interlocuteur entre l’international et Haïti.
C’est, encore une fois, une action incohérente qui prouve que la communauté internationale en général et le Canada en particulier n’ont pas la volonté d’aider à mettre un terme à la crise qui sévit actuellement en Haïti. Cela veut dire que la solution à la crise haïtienne ne doit pas être imposée, dictée ou importée.
Créer un bureau en République Dominicaine pour aider Haïti est une aberration pure et simple. D’abord, on doit tenir compte des différends historiques qui existent entre les deux peuples qui partagent l’île. En vrai, la République Dominicaine a toujours manifesté une haine pour Haïti à travers l’histoire. À titre d’exemple, plusieurs milliers d’Haïtiens ont été tuées en République Dominicaine dans le cadre du massacre de Trujillo en 1937.
Ensuite, Haïti est un pays situé sur 27 750 km². C’est vraiment drôle d’envisager de mettre un bureau sur une terre étrangère en vue de résoudre ses problèmes. Il y a suffisamment d’espace. D’ailleurs, le Canada a son ambassade en Haïti.
Enfin, la communauté internationale connaît parfaitement bien les problèmes du pays. En fait, elle octroie à l’Ukraine l’aide nécessaire afin de tenir tête face à la Russie. Pourtant la cas d’Haïti est hautement sous-estimé.
Un bureau en République Dominicaine pour résoudre les problèmes d’Haïti, c’est un outrage au bon sens. Agir de la sorte, c’est comme un mathématicien qui écarte le problème dont il veut résoudre.
Alors mettre un bureau en République Dominicaine pour résoudre les problèmes d’Haïti, n’est-il pas un stragème visant à gaspiller de l’argent et de perdre du temps? Autrement dit, peut-on résoudre le problème d’un pays en le mettant à l’écart?
Bernado TINTIN
