RACINE INFO: Atelier d’échanges avec des journalistes sur les violences sexuelles : une initiative de l’OPC
Le mercredi 12 avril écoulé, l’office de la Protection du Citoyen (OPC) en collaboration avec le Haut Commissariat des Droits Humains (HCDH) a organisé un atelier d’échanges sur les violences sexuelles avec des journalistes évoluant dans le secteur des droits humains.
Dans le cadre de cette activité, plusieurs dizaines de journalistes ont brillé par leur présence et leur dévouement pour le respect de l’égalité des genres. L’ambiance a été à la fois douce et chaleureuse avec plusieurs participants et des travaux de réflexion en groupe.
Dans la mise en contexte de l’activité, le Directeur de la promotion et de la Communication, en l’occurrence Raphaël Theoma Daniel, a fait une brève radiographie de la société haïtienne. « Nous sommes dans une société où les droits humains ne sont pas respectés. Traditionnellement, la société haïtienne est machiste. […] Cela créé des inégalités entre hommes et femmes. Du coup, cela crée une situation propice aux violences sexuelles », a déclaré Monsieur Raphaël.
En outre, le Protecteur du Citoyen, Renan Hédouville, n’a pas pu manifester sa présence. Mais, il a délivré son message par l’intervention de Monsieur Amoce Auguste, le Protecteur-Adjoint. « La violence sexuelle à l’instar d’autres crimes organisés est à la hausse. Le nombre de victimes augmente surtout dans les zones contrôlées par les bandits armés qui sèment le deuil dans les familles haïtiennes. Nous avons pour devoir de répertorier ces cas, de les documenter, d’identifier les présumés criminels dans une perspective de justice et de réparation pour les victimes. Et ceci nécessite l’implication directe des ONGs des droits de l’homme, mais aussi des travailleurs de la presse », déplore le Protecteur du citoyen tout en appelant les travailleurs sociaux, les journalistes et les défenseurs des droits humains à coopérer pour l’instauration d’une autre société.
Par ailleurs, il y avait les témoignages de Madame Martine Isaac, Coordonnatrice de la Solidarité des Femmes Journalistes Haïtiennes (SOFEJH) et une présentation de Madame Angela Calixte sur la contrôle des journalistes et des organisations de la société civile dans la lutte contre les violences sexuelles en Haïti.
De surcroît, une présentation de Madame Lovelie Stanley Numa a été édifiante. En tant que Responsable de média, elle a parlé du comportement que devrait avoir les journalistes face aux victimes de violence sexuelle. « Le nom de la victime ne doit pas être révélé. On doit utiliser un pseudonyme. […] Les victimes doivent bénéficier de la sympathie et de l’accompagnement des journalistes », souligne Madame Numa tout en rappelant que pour bien informer sur la violence sexuelle, les journalistes doivent être bien fermés.
L’atelier a pris fin avec des travaux en groupes entre les journalistes qui ont répondu aux questions des organisateurs.
Bernado TINTIN