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L’organisation de défense des droits humains JUSTICE ET SOLIDARITÉ-JS PRÔNE UNE JUSTICE TRANSITIONNELLE EN HAÏTI

Depuis l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, père fondateur de la nation, Haïti a connu toutes les formes de violence, des régimes de pouvoir variés, comme de l’Empire à la République.Cependant, rien n’a véritablement changé, au cours de cette alternance, surtout avec la dictature ayant produit des dirigeants corrompus.

 

Cette situation a eu des conséquences désastreuses sur l’état physique, économique et environnemental du pays, transformant la « Perle des Antilles » en un pays ravagé. Aujourd’hui, Haïti est un pays en lambeaux, pillé en toute impunité par ses dirigeants. L’organisation Justice et Solidarité-JS, qui promeut et défend les droits humains au sein de la société civile, estime, après plus d’une décennie d’action, que la renaissance de ce pays, première République noire du monde, passe nécessairement par un processus de réconciliation à travers la justice transitionnelle.

Ce concept a émergé dans les années 1980-1990, lorsque des pays d’Afrique de l’Est, d’Afrique du Sud et d’Amérique du Sud, tels que l’Argentine et le Chili, souhaitaient passer de régimes autoritaires et dictatoriaux (Somoza, Pinochet) à des systèmes républicains. Il en a été de même pour l’ex-Yougoslavie et la Sierra Leone, afin de restaurer l’espoir d’une gouvernance moderne et démocratique, axée sur une gestion saine des ressources de l’État, l’État de droit, la justice et les valeurs démocratiques. La justice transitionnelle a également été utilisée dans des pays ayant connu des guerres civiles et des crimes de guerre, comme l’Afrique du Sud et la Colombie (avec les FARC).

 

La réalité en Haïti est alarmante. Depuis la révolte contre les Duvalier en 1986, les prisons ont été détruites à dix-neuf reprises.

 

En 2024, on compte environ 35 policiers pour un million de citoyens et de bandits tués par balles. Les commissariats et tribunaux ont été incendiés une vingtaine de fois, selon les bilans rapportés par François Damien dans « Haïti, l’ombre et la lumière » et les notes du Dr Weiber Arthus dans « Haïti et le monde ».

 

La justice transitionnelle, concept moderne, repose sur quatre principes fondamentaux : le droit de connaître la vérité sur les crimes commis pendant les dictatures, les démocraties et les conflits armés non internationaux (traités par le droit international humanitaire) ; le droit à une justice véritable en tant que service public ; le droit à la réparation pour les victimes ; et l’engagement à la non-répétition de ces actes, avec la réinsertion des personnes impliquées dans les destructions. Ces faits démontrent que la situation actuelle et passée d’Haïti nécessite l’application de cette procédure de justice spécialisée pour parvenir à la réconciliation nationale et éviter de répéter les erreurs du passé.

 

En cette période cruciale pour Haïti, marquée par 29 ans de dictature des Duvalier à l’heure actuelle nous comptons 28 ans de démocratie de façade, la justice transitionnelle permettrait de rétablir les institutions de l’État, d’indemniser les familles des victimes après avoir révélé la vérité sur les crimes odieux commis, et de juger les participants aux conflits armés (avec possibilité d’amnistie pour certains). Il s’agirait d’une réforme en profondeur.

 

La justice transitionnelle vise la réconciliation, et les pays membres de l’ONU, dont Haïti est membre fondateur depuis 1945, reconnaissent son rôle dans les efforts d’une société moderne pour faire face à un passé de violences et d’abus, afin de garantir la justice et la réconciliation (résolution S/2004/616).

 

En conclusion, l’organisation Justice et Solidarité-JS, forte de ses experts universitaires formés en justice transitionnelle grâce à un partenariat entre l’Université de Madison (États-Unis), l’Université Métropolitaine de Port-au-Prince et la Conférence des professeurs d’université d’Haïti (CONAPUH), s’engage à apporter son expertise pour rétablir la paix en Haïti.

 

Cette approche a fait ses preuves en Afrique de l’Est, au Rwanda après le génocide de 1994, en Afrique du Sud en 1995, au Chili (1971-1978), en Argentine (1973-1979) et en Colombie, qui progresse vers une paix définitive.

 

Avec le soutien de l’ONU, de l’OEA et du gouvernement haïtien, et la participation de l’ensemble de la communauté universitaire, nous y parviendrons.

* Me Ebens EXANTUS, Directeur général de Justice et Solidarité-JS

* Me Faniel PHARA, Directeur des affaires humanitaires

* Me Jean Phanor CAZE, Directeur de programme

Port-au-Prince, 7 avril 2025.

+5093262956 2/44770805/[email protected]

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