L’ONU réclame une action immédiate contre les violences sexuelles causées par les gangs en Haïti
Les violences sexuelles contre les femmes et les filles en Haïti atteignent un niveau critique, alerte l’ONU. La représentante spéciale Pramila Patten a dénoncé mercredi une hausse alarmante des viols et viols collectifs, notamment dans les zones contrôlées par les gangs.
« Ces crimes odieux servent à affirmer une domination brutale et à terroriser les communautés », a déclaré Mme Patten. Les victimes, selon la représentante spéciale au Secrétariat général des Nations Unies, sont souvent agressées à leur domicile ou dans des lieux publics, et l’esclavage sexuel est en forte recrudescence ces derniers mois.
L’ONU appelle à des mesures concrètes et immédiates pour protéger les Haïtiens les plus vulnérables. Le renforcement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) dirigée par le Kenya, ainsi que des sanctions plus strictes contre le trafic d’armes, sont jugés urgents pour endiguer la violence, selon Mme Patten.
Les déplacements massifs de population aggravent encore la crise humanitaire en Haïti où l’accès aux services essentiels, dont le soutien médical et psychologique, reste limité à cause de l’insécurité. L’impunité persistante pour ces crimes, selon l’ONU, alimente la violence et la peur au sein des communautés.
Mme Patten souligne que la création récente de deux unités judiciaires spécialisées et la réouverture du tribunal de Port-au-Prince sont des avancées. Elle exhorte le gouvernement haïtien à accélérer leur mise en place et la communauté internationale à soutenir les efforts pour rétablir la justice et protéger les survivantes.
