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L’hôpital universitaire de Mirebalais sous menace : l’organisation Zanmi Lasante tire la sonnette d’alarme

La situation à Mirebalais, située dans le département du Centre, suscite une profonde inquiétude. L’hôpital universitaire de Mirebalais (HUM), pilier essentiel du système de santé haïtien, fait face à des menaces grandissantes. L’organisation non gouvernementale Zanmi Lasante alerte sur la multiplication des attaques violentes qui mettent en péril cet établissement médical stratégique. Une fermeture de l’HUM aurait des répercussions catastrophiques sur l’ensemble du pays.

Depuis son inauguration en 2012, l’HUM s’est imposé comme un modèle de soins intégrés, offrant une prise en charge en médecine d’urgence, en maternité, en chirurgie et en pédiatrie. Il constitue une ressource indispensable pour une population fragilisée par le manque d’infrastructures sanitaires.

Cependant, la recrudescence des violences dans la région menace directement son fonctionnement. Les attaques menées par des groupes armés perturbent gravement l’accès aux soins. Les soignants et les patients sont exposés à un climat d’insécurité constant, et l’approvisionnement en matériel médical devient de plus en plus compliqué. « Si Mirebalais tombe, c’est tout le système de santé haïtien qui s’effondre », prévient Zanmi Lasante.

La fermeture de l’HUM aurait des conséquences dramatiques : des milliers de patients se retrouveraient sans accès aux soins d’urgence et de nombreux cas médicaux critiques ne pourraient être pris en charge. Au-delà de Mirebalais, des régions entières dépendantes de cet hôpital risqueraient une crise sanitaire d’ampleur. L’absence de soins pourrait favoriser la propagation de maladies et rendre impossibles des interventions chirurgicales vitales.

Dans ce contexte alarmant, Zanmi Lasante appelle la communauté internationale à agir sans tarder. L’organisation exhorte les autorités à renforcer la sécurité autour de l’hôpital et à soutenir les équipes médicales qui continuent de travailler dans des conditions extrêmement difficiles.

Cette menace sur l’HUM s’inscrit dans un problème plus large. À Port-au-Prince, plusieurs hôpitaux ont déjà été pillés par des groupes armés, accentuant la crise sanitaire. L’hôpital universitaire d’État d’Haïti (HUEH) et l’hôpital Bernard Mevs restent fermés, tandis que 40 % des établissements de santé du pays sont hors service, selon le Ministère de la Santé publique.

Avec ses 320 lits et une capacité d’accueil allant jusqu’à 500 patients par jour, l’hôpital universitaire de Mirebalais représente un élément central de l’offre de soins en Haïti. Il compte 140 médecins et abrite des infrastructures modernes, dont une unité de soins intensifs, six salles d’opération et des laboratoires spécialisés. Sa protection est essentielle pour préserver le système de santé haïtien et assurer la continuité des soins à des milliers de patients en situation de vulnérabilité.

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