Les États-Unis imposent une interdiction d’entrée à 12 pays, dont Haïti
Le président Donald Trump a signé, le 4 juin 2025, une proclamation interdisant l’entrée aux États-Unis des ressortissants de douze pays, parmi lesquels figure Haïti. Cette mesure, qui entrera en vigueur le lundi 9 juin, est justifiée par des préoccupations en matière de sécurité nationale, selon l’administration américaine.
Outre Haïti, les pays concernés par cette interdiction totale sont l’Afghanistan, la Birmanie (Myanmar), le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Cette décision marque une intensification des politiques migratoires restrictives de l’administration Trump, rappelant les controverses suscitées par les interdictions de voyage de 2017 et 2018.
Haïti est spécifiquement pointé du doigt en raison de taux élevés de dépassement de séjour par ses ressortissants : 31,38 % pour les visas B1/B2 (affaires et tourisme) et 25,05 % pour les visas étudiants et d’échange. L’administration américaine souligne également l’absence d’une autorité centrale fiable en Haïti et l’afflux massif de migrants haïtiens sous l’ère Biden, perçu comme un facteur d’instabilité, selon le World Street Journal.
Certaines exceptions à cette interdiction sont toutefois prévues, notamment pour les résidents permanents légaux, les détenteurs de visas déjà valides et les cas relevant de l’intérêt national ou de catégories spécifiques. Les autorités américaines ont indiqué que des informations supplémentaires seront fournies concernant les modalités d’application de cette mesure.
Cette nouvelle interdiction de voyage s’inscrit dans une stratégie plus large de l’administration Trump visant à renforcer les mécanismes de filtrage et de contrôle aux frontières, en réponse à des préoccupations croissantes en matière de sécurité nationale. Elle suscite par conséquent des réactions vives de la part des défenseurs des droits des migrants et des communautés concernées.
