Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé met le cap sur les prochaines élections et le référendum
Le Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, accompagné du président du Conseil Électoral Provisoire (CEP), Patrick Saint Hilaire, et de deux autres conseillers, a effectué une visite ce vendredi 30 mai 2025 à la base de stockage des matériels électoraux à Clercine. Cette visite visait à évaluer l’état des préparatifs en vue des prochaines élections et du référendum pour l’adoption d’une nouvelle constitution.
Lors de cet état des lieux, un échantillon des tablettes destinées à être utilisées lors des scrutins a été présenté au chef du gouvernement, qui a également inspecté neuf conteneurs de matériels non sensibles, stockés depuis l’ère de l’ancien président Jovenel Moïse. Selon les autorités, cette réserve permettrait à l’État haïtien d’économiser environ 400 millions de gourdes sur le coût total des élections.
Au cours de cette même journée, le Premier ministre s’est rendu à la base des Forces Armées d’Haïti (FAD’H) pour rencontrer 150 recrues en partance pour le Mexique, où elles suivront une formation militaire. D’ici le mois prochain, 200 autres recrues devraient intégrer les rangs de l’armée haïtienne, selon les autorités.
Cependant, ces démarches interviennent dans un contexte sécuritaire particulièrement préoccupant. Selon des rapports récents des Nations Unies, plus de 85 % du territoire de la région métropolitaine est sous le contrôle de gangs armés, et la situation ne cesse de se détériorer. Malgré les annonces gouvernementales et l’augmentation du budget alloué à la sécurité, la population continue de vivre dans la peur et l’incertitude.
La tenue d’élections libres et transparentes dans un tel climat soulève des interrogations légitimes. Sans une amélioration significative de la sécurité, il est difficile d’envisager un processus électoral crédible et inclusif. Le gouvernement est donc confronté à un défi majeur : restaurer la confiance de la population en garantissant sa sécurité, condition sine qua non pour la réussite de toute transition démocratique.
