Le CARDH propose dix mesures urgentes contre la violence des gangs en Haïti

Le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) a publié une série de dix recommandations immédiates pour contenir la violence des gangs armés en Haïti, dans un contexte marqué par la montée de l’insécurité.
En premier lieu, le CARDH préconise un appui opérationnel à la police nationale, encadré par des normes de droits humains. L’institution plaide ensuite pour l’adoption d’un cadre légal d’urgence afin de doter les forces de l’ordre de moyens juridiques renforcés.
La création d’une unité spécialisée anti-terroriste/anti-gangs, bien formée et équipée, figure également parmi les priorités. Selon le CARDH, le renforcement des effectifs de la police et de l’armée est jugé indispensable pour reprendre le contrôle du territoire.
Le CARDH recommande par ailleurs de lever l’embargo sur les armes imposé depuis 1991, afin de permettre à l’État de mieux s’équiper. Un soutien logistique aérien, maritime et terrestre est aussi envisagé pour appuyer les opérations de sécurité, insiste l’organisme.
Sur le plan judiciaire, l’organisation appelle à construire une prison de haute sécurité et à créer une task force au sein des tribunaux pour traiter les dossiers criminels liés aux gangs.
Deux autres mesures visent à réduire l’emprise des gangs sur la société : la mise en place d’un programme de réinsertion pour les enfants et personnes vulnérables utilisés par les groupes armés, ainsi qu’un appel au désarmement volontaire.