L’ANNIH dénonce la dérive autoritaire contre un professeur à la Cathédrale du Cap-Haïtien

L’Association Nationale des Normaliens Indépendants d’Haïti (ANNIH) condamne, dans une note en date du 18 mai 2025, l’agression du professeur Williamson St-Fleur à la Cathédrale Notre-Dame, lors des célébrations du 222e anniversaire du Drapeau, par un policier du corps Politour. L’organisation met en cause le ministère de l’Éducation et réclame justice.
Dans sa note, l’ANNIH dit condamner avec la plus grande fermeté cette attaque, survenue au lendemain de la Journée nationale des enseignants. Elle est intervenue dans un moment de grève généralisée dans le secteur éducatif depuis janvier 2025. L’organisation affirme que Monsieur St-Fleur exprimait pacifiquement les revendications de ses collègues, en lutte pour de meilleures conditions de travail, dans le cadre de ses droits citoyens.
Elle critique la posture des autorités éducatives, accusant le ministère de l’Éducation nationale de répondre aux revendications légitimes des enseignants par le mépris, les menaces de révocation, les attaques verbales et la répression policière. Le communiqué souligne que cette agression ne saurait être considérée comme un cas isolé. Selon l’association, cela témoigne d’une tendance plus large à la criminalisation de l’action syndicale dans le secteur de l’éducation.
L’ANNIH réclame l’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs de l’agression contre le professeur. Elle demande que ces derniers soient traduits en justice et que réparation soit accordée à l’enseignant, victime dans l’exercice de ses droits professionnels et citoyens.
Par ailleurs, le Secrétariat général de l’ANNIH conclut en appelant à la solidarité autour de la lutte pour la dignité, la sécurité et le respect des droits fondamentaux des professionnels de l’enseignement en Haïti.