La libération controversée d’Alfredo Antoine : la justice haïtienne mise en cause

Contre toute attente, l’ancien député Alfredo Antoine a été libéré à la suite de son audition au parquet de Port-au-Prince. Le commissaire du gouvernement, Frantz Monclair, a remis en liberté l’ancien parlementaire, pourtant accusé de faits graves par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Alors que les autorités haïtiennes affirment lutter contre l’insécurité et la grande criminalité, la libération de l’ancien député de Kenscoff jette un froid sur les discours officiels.
Selon certaines sources judiciaires, la décision de libérer Alfredo Antoine aurait été prise sous influence politique. Le ministre de la Justice, Me Patrick Pélissier, aurait ordonné cette libération via le commissaire du gouvernement Frantz Monclair.
Paradoxalement, le parquet a imposé des mesures restrictives à l’encontre de l’ancien parlementaire, qui reste sous le coup de graves accusations. Une interdiction de départ a été émise à son encontre, l’empêchant de quitter le territoire haïtien.
En attendant les suites judiciaires, cette affaire illustre la fragilité du système judiciaire haïtien et alimente la méfiance croissante à son égard. Le dossier a été transmis au cabinet d’instruction, qui devra déterminer si Alfredo Antoine est effectivement impliqué dans les faits qui lui sont reprochés.