Haïti/Culture : Le noble écrivain Frankétienne lance trois journées d’exposition et de vente de ses œuvres artistiques et littéraires
Du 7 au 10 juin prochain, l’écrivain de renom Jean Pierre Basilic Dantor Franck Étienne D’argent dit Frankétienne lance trois journées d’exposition et de vente de ses œuvres littéraires et artistiques en vue de redorer son blason sur le plan économique.
Cette activité sera organisée en la résidence privée de Frankétienne à Delmas 31 au numéro 51. Les romans et les tableaux de l’éminent écrivain seront à l’ordre du jour.
Intervenant à l’émission Le Point diffusée sur les ondes de la Radio Métropole et présentée par Wendell Théodore, l’auteur de « pèlen tèt » n’a pas caché sa situation de précarité économique. « Je n’ai pas de retraite, je n’ai pas de pension; je vivais de mes voyages culturels. J’allais aux États-Unis, au Canada, en Europe pour prononcer des conférences qui m’étaient grassement payées et je profitais pour glisser quelques tableaux dans mes valises et ils ont été tous vendus », se plaint l’octogénaire qui déclare qu’il vit à la merci de certaines personnes qu’il qualifie d’ange. Car il n’a pas pu voyager depuis 5 ans.
De plus, les incessantes situations de crises sociopolitiques du pays ont un impact majeur sur la santé économique du peintre et romancier Frankétienne. « J’ai perdu mes contacts. Je suis un analphanet qui ne maîtrise pas les nouvelles technologies, et tout se fait par visioconférence » déplore l’écrivain de carrière qui fustige le mouvement pays lock. Selon l’écrivain, ledit mouvement a gâché plusieurs de ses voyages ordinairement fructueux vers l’extérieur.
Professeur polyvalent et auteurs de plus d’une cinquantaine d’ouvrages, Frankétienne a été le fondateur d’une école au Bel-Air qui a desservi la communauté pendant près de 40 ans. Plusieurs enfants avaient reçu des bourses et des démi-bourses grâce à cette institution qui ne fonctionne plus.
Voler au secours de Frankétienne, c’est une impérieuse obligation. C’est, en d’autres termes, éteindre les feux ravageurs qui incendient un monument historique.
Bernado TINTIN