Des femmes formées à la médiation pour protéger les enfants des gangs en Haïti

Face à l’escalade de la violence et au recrutement croissant d’enfants par les gangs haïtiens, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec le Département des affaires politiques de l’ONU (UNDPPA) et l’ambassade de France, a lancé un projet novateur intitulé « Renforcement de la cohésion sociale à travers la formation de médiatrices communautaires dirigées par des femmes ».
Ce programme vise à doter des femmes issues de communautés vulnérables des compétences nécessaires en médiation, prévention des conflits et pédagogie de la paix. L’objectif principal est de leur permettre d’intervenir efficacement auprès des jeunes, afin de les détourner de l’influence des groupes armés.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les enfants sont de plus en plus victimes de violences, de recrutements forcés et d’abus sexuels perpétrés par les gangs, comme l’a récemment souligné Amnesty International.
« La participation active des femmes aux décisions de sécurité, leur protection contre les violences liées aux conflits et leur rôle dans la réconciliation sont déterminants. En leur transférant des compétences, nous misons sur leur pouvoir de prévenir la violence avant qu’elle n’éclate », a souligné la cheffe de la BINUH, Maria Isabel Salvador, dans son discours d’ouverture.
En formant des femmes à devenir des actrices clés de la paix au sein de leurs communautés, le projet aspire à renforcer la résilience sociale et à instaurer des mécanismes de résolution pacifique des conflits.